Energie naturelle

L'evolution des moulins

Nos lointains ancêtres utilisaient deux pierres pour écraser le blé en les cognant. 2000 ans avant J.C. , on parlait de 2 meules tournant l'une sur l'autre actionnées par le bras de l’homme.

Puis, on utilisa l'animal, les esclaves pour faire tourner les moulins collectifs.

Pour cultiver les hommes ont eu besoin d'eau et d'irrigation, avant J.C. on trouve des réseaux d'irrigation entre le Tigre et l'Euphrate .

Le moulin à eau serait le détournement d'un mécanisme d'irrigation.

En effet, l'une des plus anciennes utilisations de l'énergie hydraulique est la noria, des roues élévatrices qui permettent d'amener une partie de l'eau servant à les mouvoir jusque dans des conduites d'irrigation.

Utiliser l'énergie de l'eau avec une roue à aubes et des bielles sous l'empire Ottoman, par exemple pour scier des pierres et construire des bâtiments.

Les romains ont inventé des variantes de roues horizontale qui permettaient d'entrainer directement la meule tournante.

Fonctionnaire dans l'armée, puis au service des eaux, Vitruve est l'auteur d'un traité d'architecture à la postérité remarquable, car il est le seul traité conservé de l'Antiquité, mais aussi par son originalité.

Marcus Vitruvius Pollio, connu sous le nom de Vitruve, est un architecte romain qui vécut au I er siècle av. J.-C. (on situe sa naissance aux alentours de 80 av. J.-C. et sa mort vers 15 av. J.C.

Les mécanismes de l'époque Vitruve n'avaient rien à envier au mécanisme du Moyen Âge.

Il y avait déjà une lanterne, un rouet, une meule dormante et une meule tournante.

Si les moulins à eau se multiplient à l'époque carolingienne, les moulins à vent ne se généralisent qu'à partir du XIIème siècle.

Dans tous les cas, leur construction représente un investissement tellement important que seuls les seigneurs locaux ou les religieux peuvent la financer.

Jusqu'à la Révolution, le meunier n’est donc qu’un utilisateur du moulin Banal : il doit reverser au seigneur une partie du grain qu’on lui apporte.

Les moulins du Gouët

On dénombre environ 53 moulins sur le Gouët, si l'on ajoute ses affluents, on arrive à plus de 100 moulins sur l'ensemble des ruisseaux du bassin versant.

Il aura fallu déployer beaucoup d'ingéniosité et des travaux énormes pour profiter au mieux de l'énergie de ces touts petits cours d'eau par des dérivations, des biefs, des digues et retenues d'eau.

Les moulins étaient des sources d'énergie gratuite et ensuite par le fait d'une importante consommation de farine dans les siècles passés : au 19ème siècle, le Français mangeait 600 g de pain par jour contre à peine 130 g aujourd'hui.

Alors, les moulins à céréales produisaient une grande quantité de farines de blé, d'orge, d'épeautre et de sarrasin et du méteil.

Les moulins étaitent des sources de revenu pour les seigneurs et les ecclésiastiques.

Leur usage est obligatoire pour la population car ils sont frappés du droit de banalité ( impôt, dîme) Le moulin Maréchal devait payer une dîme de 4 tonneaux qui correspondait à 144 boisseaux.

Des seigneurs parfois augmentaient les banalités en modifiant la taille des boisseaux qui devaient être remplis à ras bord (Res, également rez, rais ou rays ou juste : ancien français mesure rase, pour les matières sèches tels que grains).

Les anciens aveux sur parchemin, suite à des conflits entre les ecclésiastiques (qui avaient aussi des moulins) et les seigneurs permettent souvent de retrouver les dates de construction du moulin.

Ces moulins, particulièrement nombreux au 18ème siècle seront progressivement supplantés au 19ème siècle par des minoteries fonctionnant à la vapeur puis à l'électricité.

Le moulin Maréchal avait 2 roues et 2 meules une pour les hommes et une pour les animaux.

Ces meules étaient installées en hauteur pour que par gravité dans les goulottes la mouture tombe dans le blutoir ou directement dans le sac pour le picotin.

Les charpentiers de l'époque utilisaient des troncs d’arbres taillés avec une herminette pour fabriquer les supports des meules. L'assemblage des poutres était en trait de Jupiter.

Le trait de Jupiter est un assemblage de charpente qui tire son nom de sa forme en zig-zag (les éclairs étant un des attributs de Jupiter, roi des dieux romains et dieu du ciel).

Cet assemblage est utilisé pour assembler des pièces en bout (aboutage), dans le sens de la longueur. Il en existe plusieurs variantes, plus au moins élaborées, en fonction de l’application

La production de farine n'était pas la seule activité de la meunerie. On trouvait aussi des moulins à foulons dans lesquels on teillait le chanvre et le lin pour en faire du fil textile ( le lin était planté près de la mer et ensuite travaillé à Quintin)

des moulins actionnant les métiers à tisser des draperies, des moulins à tan où l'on broyait l'écorce de chêne (le tan) avant de l'utiliser en tannerie pour le tannage des cuirs, des moulins à papier,

des moulins qui fabriquaient des écrous( ), des pinceaux (moulin des Boissières), ou qui faisaient fonctionner les machines des scieries et des forges.