A chaque changement de seigneur
Date | Nom du Moulin | Le lieu | Nom du seigneur |
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1317 | Moulin des Bouëxières | Boisboissel | Chesnin Le Prevost |
1420 | Moulin des bouëxières dit du Maréchal de Bretagne | La Roche-Suhart | Olivier de Blois |
1487 | Moulin des bouëxières dit du Maréchal de Bretagne | La Hunedaye | François de Tournemine |
1514 | Moulin des bouëxières dit du Maréchal de Bretagne | La Ville-Solon | Guillaume d'Acigné |
1584 | Moulin des bouëxières dit du Maréchal de Bretagne | Le Buhen et de la Ville-Solon | Guillaume de Rosmadec |
1608 | Moulin des bouëxières dit du Maréchal | Le buhen et de la Ville-Solon | Radegonde of Rosmadec hérite de son frère et épouse Thébault de Boisgelin en 1582 elle décède en 1642 |
1644 | Moulin des bouëxières dit du Maréchal | Le buhen et de la Ville-Solon | Jean de Boisgelin, châtelain de Buhen, seigneur de la Ville-Sollon, de la Ville-Robert |
1672 | Moulin des bouëxières dit du Maréchal | Du buhen et de la Ville-Solon | Gabriel de Boisgelin, chevalier, marquis de Cucé, vicomte de Mesneuf, seigneur des Loges, de Buhen, de Lantic |
1789 | Moulin Maréchal | Bretagne | Le moulin appartient à la république. Décès de Sainte de Boisgelin châtelaine héritière de Buhen-Lantic |
1799 | Moulin Maréchal | Cotes du Nord | Vente du moulin par la repubique, le 18 Prairial de l'an 7 |
Sur cette image : gisant d'un chevalier de Boisboissel , au cloître de la cathédrale de Tréguier. Si le moulin existait en 1317, il appartenait probablement à la famille des Boisboissel.
1317 est la date officielle de démarrage de la filiation ininterrompue de la généalogie des Boisboissel.
C'est aussi ce partage fait le 14 mai 1317 qui servit de preuve et confirma la noblesse d'extraction chevalière des Boisboissel lors de la réformation de la noblesse en 1669 par arrêt du 7 août 1669.
Chesnin Le Prevost vivant en 1308: chevalier, sire de Boisboissel régla par acte le mercredi, veille de l'Ascension le 14 Mai 1317, avec le consentement de dame Gervaise sa mère, la part qui revenait à Alain et Juhel de Boisboissel, ses frères.
Dans la succession paternelle, Chesnin Le Prevost fit l'assiette sur tout ce qui lui appartenait en Goëlo, dans les paroisses de Tregomeur, de Plérin, et ailleurs, tant en terres qu'en prés, moulins, rochers et autres appartenances.
Chesnin Le Prevost consentit, par le même acte, que dame Gervaise, sa mère, leur assignât 20 sous de rente sur ses fiefs.
Image représentant le château et les moulins environnants
Olivier de Blois, Maréchal de Bretagne, qui n'avait pas renoncé à régner sur la Bretagne s'était emparé par trahison du château fort de la Roche-Suhart et des biens environnants sur le territoire de Trémuson, faisant partie du Goëlo.
En 1420 le Moulin des Bouexières est alors dit : du Maréchal de Bretagne (Olivier de Blois, comte de Penthièvre 1404- 1433, petit-fils de la duchesse Jeanne de Penthièvre et de Charles de Blois)
Le Goëlo est un ancien pays de Bretagne, qui comprenait le nord-ouest de l'ancien évêché de Saint-Brieuc, sur la côte ouest de la baie de Saint-Brieuc, jusqu'à l'embouchure du Trieux.
Son territoire correspond approximativement à l'ancien territoire romain du « velaviensis pagus ».
Il comprend aujourd'hui, les cantons de Paimpol, Lanvollon, Plouha, Pontrieux, Plouagat, Châtelaudren, Etables-sur-Mer et les communes de Binic, Pordic, Plérin et Trémuson.
Le château fort de la Roche-Suhart, est pris par les troupes du duc Jean V de Bretagne qui fait confisquer tous les biens (dont le Goëlo) de la comtesse de Penthièvre et de ses enfants.
Une grande partie du Goëlo est alors donnée au frère du Duc, le comte Arthur, futur Arthur III tandis que certaines seigneuries sont données à d'autres proches du souverain.
Un des proches du souverain était le seigneur de la Hunaudaye : François de Tournemine
1487, Le moulin appartenait au Baron de la Hunaudaye : François Tournemine, sr. de Saffré, du Hommet, connétable héréditaire de Normandie, et lieutenant-général du duc de Bretagne dans les évêchés de Saint-Malo et de Saint-Brieuc.
En considération de ses services, et surtout de ceux qu'il avait rendus à la prise de Moncontour sur les Français, il obtint du duc, en 1487, l'érection en baronnie d'États, de sa terre de la Hunaudaye.
1514 Le Moulin Maréchal appartient au seigneur de la Ville-Solon et de la Roche-Jagu : Guillaume d'ACIGNÉ (né vers 1460).
1589 La guerre de la ligue commence et se termine en 1598, la Bretagne fut la dernière province pacifiée par Henri IV
En 1584 lors de l'acquisition par Guillaume de Rosmadec, il est indiqué dans l'acte de vente que la seigneurie possédait « le privilège de justice ».
Il existait deux maisons nobles à la ville-solon, pour les distinguer : l'une se nommait « Ville Solon Rosmadec » et l'autre « Ville Solon Collet »
1589, le Moulin Maréchal appartient toujours à la seigneurie de la Ville-Solon (le meunier se dénomme Pierre Armault).
Guillaume de Rosmadec employa, la fortune considérable qui lui était advenue à devenir un grand propriétaire;
En 1584 il acheta la terre de Lantic à Marthe de La Porte, veuve de Jean Le Porc, baron de Pordic et de Lantic,
Ami de Henri III et Henri IV, il passe les guerres de la Ligue en essayant d'avoir de bons rapports avec les deux parties, mais il doit se réfugier à Jersey, et la guerre ravage son manoir de Buhen en 1590.
A la fin de la guerre, il a perdu 1/3 de ses revenus, très confortables pour l'époque.
1607, Guillaume de Rosmadec obtint d'Henri IV l'érection en châtellenie de ses terres de Buhen et de Lantic, avec suppression de cette dernière dénomination.
A ce moment il est qualifié vicomte de Mesneuf et de Saint-Didier, chambellan du roi et chevalier de l'ordre ;
Il était devenu un grand seigneur terrien, et dans les actes il ajoutait encore les qualifications de seigneur de la Villesollon. L'érection en Marquisat de Rosmadec se fit après le 14 mai 1610, date de l'assassinat d'Henri IV.
Guillaume De Rosmadec vicomte de Mayneuf, était gouverneur de la ville de Vitré en 1573, il assurait également la fonction de maître des eaux et forêts de Bretagne.
IL devient seigneur de Buhen en Lantic, en 1584, il mourut en 1608 et fut inhumé dans la chapelle. Rosmadec est a l'origine de la fondation d'un chapitre, ce qui permit au sanctuaire de Notre Dame de la Cour de devenir collégiale.
Documents archives des Côtes d’Armor, parchemin associés : E. 1567. (Liasse.) 1 pièces, parchemin; 49 pièces, papier. 14SW-16CS.Titres généraux.
Aveux présentés : par Guillaume de Rosmadec à la seigneurie de La Roche-Suhart, pour la terre de La Ville-Solon, en Plérin, et la partie de celle de Buhen s'étendant dans les paroisses d'Étables, de Plourhan et de Trégomeur; au comté de Goèllo.
Dame Radegonde de Rosmadec qui réside avec son second époux : Thibault de Boisgelin dans un manoir de Pordic en son vivant dame châtelaine de Buhen et de la Ville-Solon, hérita des biens de son frère Guillaume.
Elle eu un fils : Jean de Boisgelin. Elle décède en 1642
Aveux présentés : par Radegonde de Rosmadec et Jean de Boisgelin, à la seigneurie de La Roche-Suhart, pour une partie de la terre de Buhen, après l'annexion de Lantic.
Jean de Boisgelin, conseiller au Parlement de Bretagne en 1616, père de Jean du Boisgelin, président à mortier audit Parlement en 1653, et aïeul de Gabriel de Boisgelin, marquis de Cucé, qui fut à son tour président à mortier audit Parlement en 1687.
Renaud-Gabriel de Boisgelin, marquis de Cucé, baron de la Roche-Bernard, fils de ce dernier, président à mortier au Parlement de Bretagne en 1730, épousa Jeanne du Roscouet et en eut trois fils,
René-Louis, Jean-Raymond et Louis-Bruno, qui furent les derniers représentants mâles de leur branche. L'aîné d'entre eux, René-Louis, mourut dès 1758 des suites des blessures qu'il avait reçues au combat de Saint-Cast ;
le second, Jean-Bruno, né en 1732, évêque de Lavaur, puis archevêque d'Aix en 1770, membre de l'Académie française en 1776, député du clergé de Provence aux États généraux de 1789
De nos jours le château de Boisgelin à Pléhédel est la propriété du Marquis de Boisgelin
Ce château est un hotel Restaurant tenu par Mathieu Kergourlay.